Inventorier les risques sur le lieu de travail avec la méthode HEEPO

22 juillet 2019 heepo conseiller en prévention prevention au travail analyse de risques
  • HEEPO analyse des risques

Vous passez en moyenne 8 heures par jour au travail. Le risque que vous soyez impliqué(e) dans un accident y est donc plus élevé qu’ailleurs, surtout dans les entrepôts. En tant qu’employeur ou conseiller en prévention, vous êtes chargé d’inventorier tous les risques – ce qui n’est pas une mince affaire. La méthode HEEPO peut vous aider à obtenir une vue d’ensemble des risques potentiels sur le lieu de travail.

HEEPO est l’acronyme de « homme, équipement, environnement, produit et organisation ». Ces mots-clés vous permettent d’attirer l’attention sur des facteurs qui influencent le bien-être, la sécurité et la santé sur le lieu de travail. Ils font également la lumière sur le risque de dégâts matériels.

Homme

L’homme est généralement un des facteurs les plus décisifs lorsqu’il s’agit d’évaluer les risques. Ce volet peut être subdivisé en trois composantes :

La composante physique

Cette étape consiste à évaluer si la personne concernée dispose des aptitudes physiques requises pour effectuer le travail. Surtout lorsqu’il est question de tâches physiquement exigeantes, il est recommandé de tester chaque candidat sur ce point.

La composante cognitive

La personne est-elle mentalement capable de réaliser le travail ? Dispose-t-elle d’une connaissance suffisante de la matière ? Mieux vaut, par exemple, éviter de laisser piloter un chariot élévateur par quelqu’un qui n’a pas reçu de formation adéquate dans le domaine.

La composante psychologique

Il s’agit non seulement de la connaissance qu’une personne a d’une certaine matière ; mais aussi de la façon dont elle la traite. Un problème de burn-out est un exemple actuel dans ce contexte.

Le travailleur adopte-t-il aussi la bonne attitude pour le poste ? Évitez ainsi d’employer une personne avec peu de sens des responsabilités à un poste où l’application de mesures de sécurité exceptionnelles est cruciale. Outre l’état d’esprit de la personne à l’égard de la sécurité et de la santé, son attitude envers les autres travailleurs joue également un rôle important. Selon le type de travail, le travail d’équipe peut être déterminant en termes de sécurité.

Équipement

Il peut être question d’équipements matériels ou immatériels ; ce critère peut donc couvrir une multitude d’aspects. Il importe d’évaluer dans quelle mesure ces équipements influencent la sécurité sur le lieu de travail. Les équipements d’un travailleur peuvent être répartis en trois catégories :

Machines

Chaque machine s’accompagne de consignes de sécurité. Évaluez donc si ces consignes sont respectées et si la machine est elle-même en bon état. Il arrive parfois que certaines parties de la machine ne soient pas protégées. Si tel est le cas, veillez à prendre les précautions d’usage. Une protection de machine en plastique peut ainsi éviter bien des malheurs en termes de dommages corporels. La protection des machines fonctionne, par ailleurs, dans les deux sens : pensez aussi à protéger la machine proprement dite contre les collisions avec d’autres objets ou véhicules. Pour prémunir votre machine contre les engins roulants, utilisez une protection robuste comportant des barrières en plastique, comme la TB Super Triple.

Outillage

Par « outillage », nous entendons tous les outils légers et portatifs qui sont uniquement actionnés à la main. Parmi les exemples les plus courants, on retrouve les perceuses, les scies électriques, les marteaux et les pinces à levier. Il s’agit d’outils principalement utilisés par les travailleurs du secteur de la construction. Outre l’état de l’outillage, la manière dont ils sont utilisés est importante. Dans le cas de longs travaux de sciage et de perçage, par exemple, il est fortement conseillé de porter des lunettes de sécurité et un masque de protection, en particulier lorsque vous manipulez des matériaux qui dégagent beaucoup de poussière, comme le ciment et le béton.

Matériel et logiciels

Bien que cela ne vous évoque pas immédiatement la sécurité et la santé, il est crucial de disposer du matériel et des logiciels appropriés. Dans certaines entreprises, les processus sont en effet contrôlés par des suites logicielles spécialisées. Il peut s’agir de programmes simples pour des machines CNC, mais aussi de logiciels utilisés dans des stations d’épuration des eaux usées ou des centrales nucléaires. Il convient donc de protéger largement à la fois le matériel et les logiciels contre les erreurs humaines et les cyberattaques.

Environnement

Au même titre que le facteur humain, l’environnement joue un rôle essentiel en matière de sécurité et de santé. Contrairement à l’homme, l’environnement est un facteur sur lequel vous avez un contrôle presque total. C’est donc précisément à ce niveau que vous pouvez faire toute la différence entre un lieu de travail sûr et sain et une potentielle « zone sinistrée ».

Les critères d’environnement ci-dessous déterminent la sécurité sur le lieu de travail :

Circulation

Dans les vastes espaces de production et centres de distribution, les chariots élévateurs à fourche et les transpalettes sont au cœur du service. Ils se frayent habilement un chemin à travers des rangées entières de rayonnages, des allées étroites et des passages sinueux. Ce qui entraîne également des risques, comme celui d’entrer en collision avec des éléments du bâtiment, d’autres véhicules ou, pire encore, des piétons !

L’une des principales mesures de sécurité consiste à séparer les flux de circulation au moyen d’un plan de circulation. Celui-ci permet d’éviter, dans la mesure du possible, que les chariots élévateurs et les piétons se croisent. Vous pouvez, pour ce faire, installer des délimitations physiques (comme des protections anticollision, des barrières piétonnes ou des bornes de sécurité), combinées avec un marquage au sol. Et pour éviter que les véhicules endommagent le bâtiment ou les marchandises, songez à utiliser des protections de rayonnages, ainsi que des protections de colonnes et d’angles.

Éclairage

Dans de nombreux bâtiments industriels, les fenêtres et les sources de lumière naturelle sont une denrée rare. La lumière artificielle est la principale source lumineuse, ce qui ne pose pas de problème en soi, à condition qu’elle soit présente partout et en suffisance. Il en va d’ailleurs de même pour les bâtiments qui bénéficient principalement de lumière naturelle. Tous les éléments de l’infrastructure qui sont sous-exposés et situés à des endroits fréquentés par des piétons ou des véhicules sont susceptibles de causer des accidents. Par exemple : les bordures, les enfoncements et les rayonnages, mais aussi ce qui se trouve au-dessus du trafic, comme les passages bas au-dessus de constructions saillantes.

L’éclairage vous permet de rendre les obstacles visibles, mais n’écarte pas le risque de collision ou de chute. C’est pourquoi il est recommandé de placer des barrières de circulation en plastique autour des obstacles fixes, voire des protections antichute lorsque le travail s’effectue sur différents niveaux.

Bruit

Le bruit est un problème qui se présente principalement dans les entreprises manufacturières et dans le secteur de la construction. Le risque de déficience auditive due au bruit est déjà présent dès 80 dB(A). Si le nombre de décibels dépasse cette valeur, vous devez, en tant qu’employeur, fournir des protections auditives suffisantes.

Il est conseillé aux personnes qui travaillent dans des environnements bruyants au quotidien et de manière prolongée de porter une protection auditive sous la forme d’un casque. Le pavillon auriculaire est ainsi entièrement isolé de tous les bruits intenses. S’il ne s’agit que de brefs moments, des bouchons d’oreilles peuvent suffire, à condition qu’ils soient adaptés au nombre de décibels.

Température

Tandis qu’une entreprise travaille principalement dans un froid glacial (produits surgelés), l’autre peut être confrontée à une chaleur extrême (aciérie). Dans les deux cas, les travailleurs doivent être suffisamment protégés, tant en termes de vêtements et d’équipement que de délimitation des zones.

Qualité de l’air

La qualité de l’air constitue un facteur décisif en ce qui concerne la santé sur le lieu de travail. La pollution atmosphérique peut survenir dans de nombreux espaces de travail : zones de production, chantiers de construction, sites générant beaucoup de particules (fines) ou mobilisant un trafic dense…

Des mesures de précaution doivent être prises aux endroits où la qualité de l’air ne peut être garantie. Ces mesures peuvent prendre la forme de systèmes de ventilation, de masques de protection adaptés ou encore de masques à gaz, en cas de conditions extrêmes.

Autre facteur souvent sous-estimé : la qualité de l’air dans les bureaux. Nombre de bureaux font ainsi face à des composés organiques volatils, à une forte teneur en CO2 ou à une humidité atmosphérique insuffisante. Ces facteurs influent non seulement sur la santé des travailleurs, mais aussi sur leurs performances et leur capacité de concentration.

Produit

La nature du produit a un impact direct sur les mesures de sécurité au sein de l’entreprise.

Substances dangereuses

Travailler avec des produits chimiques, inflammables ou nucléaires exige une approche stricte en matière de sécurité. Les travailleurs portent alors des combinaisons et des masques de protection spécifiques. L’environnement doit, lui aussi, faire l’objet d’une sécurisation supplémentaire. Une collision avec un chargement toxique peut être lourde de conséquences, et ce, à différents égards. Le pire scénario est celui d’une blessure ou d’un décès, avec toutes les conséquences juridiques et financières que cela implique. Il faut aussi prendre en considération les dommages au bâtiment et aux véhicules et, pour finir, le temps d’arrêt qui s’ensuit.

Veillez à ce que ces zones sensibles soient parfaitement sécurisées contre les collisions et autres accidents du travail. Installez des barrières de sécurité autour des points vulnérables et dangereux et délimitez les zones à risque au moyen de barrières piétonnes.

Charges lourdes

Dans le secteur de la construction notamment, les ouvriers sont très souvent en contact avec des charges lourdes. Il peut s’agir d’éléments de construction volumineux, mais aussi de charges mobiles. Il importe, dès lors, d’identifier les facteurs de risque et de sensibiliser les travailleurs à la manutention de charges lourdes.

Organisation

Le volet « Organisation » rejoint le volet « Environnement » sur un point, à savoir l’aménagement du lieu de travail. Une disposition sûre et efficace de l’espace de travail permet de réduire au minimum les risques d’accident.

Outre l’aménagement, des facteurs tels que le temps de travail, la communication et la formation déterminent aussi en partie la sécurité et le bien-être sur le lieu de travail. Assurez-vous que le temps de travail est proportionnel à son intensité, sur le plan tant mental que physique. Une communication claire et fluide limite les malentendus et peut également faire la différence en termes de sensibilisation à la sécurité au travail. Et, last but not least, un personnel bien formé permet de maintenir à son minimum le risque d’accident.

Conclusion

L’approche HEEPO est un outil précieux, permettant de dresser l’inventaire des risques sur le lieu de travail. En plus de cette approche, il existe d’autres méthodes de recherche pour vous aider à élaborer une analyse de risques, et qui peuvent jouer un rôle complémentaire à celui de la méthode HEEPO.

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