Les 10 accidents de chariot élévateur les plus fréquents

3 juin 2019 accidents de travail accidents de chariot élévateur accidents prevention conseiller en prévention collision
  • Accidents avec chariots elevateur

Les incidents impliquant des chariots élévateurs représentent, aujourd’hui encore, une part importante des accidents du travail. Plus encore : ils arrivent en quatrième position au classement global des accidents du travail ! En 2018, le nombre d’accidents mettant en cause des chariots élévateurs à fourche était toujours en hausse. Différents types d’accidents peuvent se produire en présence d’un chariot élévateur. Nous avons épinglé les 10 cas les plus fréquents.

1. Collision causée par un chariot élévateur

Fréquence : 41 %

Les collisions trônent tristement en première position. Ce type d’accident est susceptible de blesser des personnes, mais aussi d’endommager le bâtiment, les marchandises ou d’autres véhicules. Une étude britannique révèle que trois quarts des accidents impliquant des chariots élévateurs sont causés par un aménagement inadéquat de la zone de travail, et plus particulièrement par l’absence de séparation entre la circulation des véhicules et des piétons !1

Un lieu de travail qui exploite des chariots élévateurs et qui est dépourvu de barrières de circulation représente par conséquent un danger important pour les travailleurs, l’infrastructure et les marchandises. Il est aujourd’hui pratiquement inconcevable de gérer un entrepôt sans y installer de protections anticollision. Les conséquences de collisions avec des chariots élévateurs ne doivent pas être sous-estimées. Boplan propose une vaste gamme de protections anticollision en plastique qui vous permettent de sécuriser votre entrepôtentièrement sur mesure, de sorte à garantir le bien-être des travailleurs et à préserver l’image de votre entreprise.

2. Chute de marchandises

Fréquence : 17 %

Lorsqu’un chariot élévateur se livre à une manœuvre hasardeuse ou doit brusquement s’écarter pour éviter un collaborateur ou un obstacle, il se peut que le chargement placé sur la fourche bascule. En fonction de la nature de cette charge, cette situation peut engendrer des blessures graves ou des dégâts importants !

Pour éviter que des chariots élévateurs croisent inopinément la route de piétons et doivent de ce fait effectuer une manœuvre d’évitement, il est recommandé d’établir un plan de circulation clair pour votre entrepôt. Vous pourrez ainsi séparer proprement les véhicules roulants des piétons et éviter des confrontations épineuses.

Dans certaines circonstances, il est inévitable que les piétons et les chariots élévateurs se retrouvent à proximité les uns des autres. Veillez alors à ce que les chariots élévateurs et lespiétons soient bien visibles. Les piétons peuvent par exemple porter un gilet fluorescent, tandis que les chariots élévateurs peuvent être pourvus de bandes de couleur vive. Vous pouvez par ailleurs fixer un avertisseur « BlueSpot » (ou « TruckSpot ») sur les véhicules. Il s’agit d’une lampe qui projette un point bleu au sol, à quelques mètres du véhicule. Toute personne qui se trouve dans les parages est ainsi avertie de l’arrivée de la machine.

3. Chute de hauteur

Fréquence : 12 %

Bien que cela soit (logiquement) vivement déconseillé, il n’est pas rare qu’un travailleur se hisse en hauteur à l’aide d’un chariot élévateur afin d’effectuer certains travaux. Les chariots élévateurs ne sont pas prévus pour soulever des personnes. Pour le travailleur en question, le défi consiste alors aussi à ne pas tomber… Mais l’issue d’une telle manœuvre n’est malheureusement pas toujours positive !

Sensibilisez les travailleurs au danger de ce type de chute. Ne vous contentez pas de les avertir oralement ou par le biais d’une présentation sur la sécurité au travail ; collez également des affiches dans la zone de travail pour rappeler ces consignes de sécurité.

4. Basculement latéral

Fréquence : 7 %

Lorsqu’un chariot élévateur à fourche se déplace sur une plateforme inclinée, lorsqu’il franchit trop rapidement une petite bordure ou une irrégularité dans le sol ou lorsqu’il est amené à s’écarter brusquement, cela peut entraîner un basculement latéral de la machine. Conséquence ? Le conducteur est éjecté de la cabine ou se retrouve coincé entre la carrosserie du chariot élévateur et le sol (ou un mur), par exemple parce qu’il a tenté de s’extirper de justesse de la cabine.

Vous pouvez déjà écarter bien des risques en limitant la vitesse sur le lieu de travail. Mais même si vous en convenez en interne, désignez un responsable à cet effet et mettez en place une signalisation claire, le conducteur pourra être tenté de prendre des risques dans les moments de stress. Une attitude irresponsable à l’égard de son entourage, mais aussi de lui-même. Vous voulez avoir la certitude absolue que la vitesse reste limitée, quelles que soient les circonstances ? Installez un limiteur de vitesse sur le chariot élévateur. Ce dispositif empêche le conducteur de rouler trop vite, tout en lui permettant de travailler de manière sûre et efficace.

Aujourd’hui, vous pouvez également faire appel au système TruckLog Speed Zoning. Celui-ci est équipé d’une technologie infrarouge qui adapte automatiquement la vitesse maximale par zone, en fonction des circonstances.

Vous pouvez par ailleurs équiper les chariots élévateurs proprement dits de ceintures de sécurité ou de barres de protection, voire opter pour une cabine fermée. La ceinture de sécurité constitue la solution la plus économique (et indispensable), mais aussi la moins efficace des trois ! Sans compter qu’il est tentant pour le conducteur de l’encliqueter dans son dos pour ne pas la mettre, surtout lorsqu’il est contraint de monter et descendre de l’engin à maintes reprises.

La « streambelt » peut se révéler efficace à cet égard. Cette ceinture est fixée à l’entrée de la cabine, de sorte que le cariste est obligé de la mettre lorsqu’il monte dans le chariot élévateur.

Les portes pivotantes apportent une protection supplémentaire à l’occupant de la cabine en cas d’accident. Il existe également une version coulissante de ces portes. Elles fonctionnent selon le même principe que les portes pivotantes, à la différence qu’elles s’ouvrent vers le haut. Le conducteur du chariot élévateur peut ainsi monter ou descendre sans peine du véhicule, y compris dans les espaces restreints.

Pour une sécurité totale, la cabine entièrement fermée reste la solution optimale. Elle offre non seulement une protection contre les intempéries, la poussière et la pollution, mais réduit aussi au maximum les risques de coincement si l’engin venait à basculer. À condition bien sûr que le cariste ferme correctement la cabine lorsqu’il conduit.

Quelle que soit l’option que vous choisissez, la ceinture de sécurité est toujours obligatoire, même si vous installez des dispositifs de sécurité supplémentaires.

5. Basculement en avant

Fréquence : 7 %

Si le chariot élévateur est trop chargé ou si la charge a été soulevée à la hâte, la machine risque de basculer en avant. Résultat ? Des risques pour le conducteur et les autres personnes présentes, mais aussi d’importants dégâts au bâtiment, au véhicule ou aux marchandises transportées.

Attirez l’attention sur la capacité de charge maximale du chariot élévateur. Celle-ci est toujours indiquée clairement sur l’engin. Il est en outre essentiel de veiller à un chargement correct du chariot élévateur. Vous aurez beau respecter la charge maximale, si les marchandises ne sont pas réparties uniformément sur la fourche, le risque que le chariot élévateur se déséquilibre sera grand.

6. Coincement

Fréquence : 6 %

Lors de manœuvres de chariots élévateurs, un travailleur peut se retrouver coincé de bien des manières. Si quelqu’un place sa main ou sa jambe trop près du système de levage, son membre peut se prendre dans la chaîne ou dans la fourche. Si un piéton passe entre un chariot élévateur et un mur, il est susceptible de se faire piéger entre les deux éléments au cours de la manœuvre.

Prévoyez toujours suffisamment d’espace pour les chariots élévateurs ; évitez de les faire progresser dans des passages trop étroits. Assurez-vous que les bandes de circulation sont bien éclairées et sécurisées. Exhortez également les travailleurs à ne pas toucher aux chariots élévateurs, même lorsque ceux-ci ne sont pas en fonction à un moment donné. Les caristes sont tenus de garder les bras et les jambes à l’intérieur de la cabine.

7. Blessure lors de la montée ou la descente du chariot élévateur

Fréquence : 4 %

Une blessure grave est vite arrivée. À mesure que le conducteur acquiert de l’expérience dans ses activités quotidiennes, il arrive que la nonchalance prenne le dessus lorsqu’il monte ou descend du chariot élévateur. En fonction du dénivelé entre la cabine et le sol, un faux pas malencontreux peut engendrer des lésions et, potentiellement, une période d’incapacité de travail pour le collaborateur en question.

Le mot d’ordre pour éviter ce genre de situation ? Vigilance. Faites preuve de prudence lorsque vous descendez du chariot élévateur et imitez, de préférence, la façon de descendre d’une échelle : le dos tourné vers l’extérieur. De quoi éviter les entorses ou les foulures !

8. Défauts techniques

Fréquence : 3 %

Les chariots élévateurs sont faits de mécanique et d’électronique, des dysfonctionnements ne sont donc pas à omettre : fourche instable, freins desserrés, conduite de carburant percée…

C’est pourquoi il est primordial de soumettre régulièrement les chariots élévateurs à fourche à un contrôle technique. Plus encore : il est dans tous les cas recommandé d’examiner le circuit interne et de tester les principales fonctionnalités de la machine avant de commencer votre journée de travail.

9. Accidents de plateforme

Fréquence : 2 %

Dans certains entrepôts, les chariots élévateurs sont amenés à circuler sur des plateformes au cours de leur activité quotidienne. Selon l’état de la plateforme, un accident peut se produire en raison d’un effondrement ou le chariot peut même chuter de la plateforme.

Installez des barrières de circulation supplémentaires sur la plateforme pour empêcher les chariots élévateurs d’en glisser. Optez pour des barrières de circulation robustes, car elles constituent la meilleure protection à cet effet. Veillez par ailleurs à éliminer tout obstacle ou irrégularité sur les plateformes et les mezzanines.

10. Accident lors du stationnement

Fréquence : 2 %

Cela semble presque impensable, mais des accidents surviennent aussi lors du stationnement des chariots élévateurs. La moindre erreur de pilotage lors du rangement d’un véhicule peut occasionner des dégâts au bâtiment ou, pire encore, toucher un autre travailleur.

Prévoyez un marquage au sol clair dans les zones de stationnement et zones de recharge dédiées aux chariots élévateurs. En installant des bornes de sécurité ou des plinthes de sécurité contre les murs adjacents, vous les préservez de tout dégât en cas d’erreur d’appréciation.

Conclusion

Savoir quel type d’accident de chariot élévateur est le plus fréquent a en fin de compte peu d’importance. L’essentiel est de minimiser par tous les moyens la probabilité de l’ensemble de ces accidents et, dans la mesure du possible, de l’éradiquer complètement.

La communication et la sensibilisation sont un bon début, mais aucun lieu de travail n’est à l’abri d’un accident. Il est donc absolument indispensable de prévoir les protections anticollision qui s’imposent. S’il arrivait tout de même un accident, des protections anticollision installées de manière appropriée pourront en effet limiter les dégâts.

Envie de savoir comment vous pouvez optimiser la sécurité sur votre lieu de travail ? Contactez-nous: nous sommes là pour vous conseiller et vous assister !


  1. N. Dickety, A. Weyman, P. Marlow - Measuring Workplace Transport Safety Performance
    Dans "Factors affecting workplace transport safety", Heatlh & Safety Laboratory" - Derbyshire (UK) 03/2005 - p. 4, 2.1  

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